La passion qui use sans prévenir
Au padel, tout part du sol.
Chaque appui, chaque pivot, chaque freinage commence par le pied, puis remonte mécaniquement vers la cheville et le genou.
Quand cette base ne fait plus correctement son travail, ce ne sont pas seulement les pieds qui souffrent.
Le pied est la première pièce du domino
Le pied est conçu pour :
- absorber les chocs (talon),
- répartir les pressions (voûte plantaire),
- stabiliser le corps sur les mouvements latéraux.
Mais au padel, il subit :
- des impacts répétés au talon lors des freinages,
- une compression constante de la voûte plantaire,
- des appuis souvent pris en déséquilibre.
Avec le temps :
- le talon encaisse trop,
- la voûte s’écrase,
- l’amorti naturel du pied diminue.
Le pied ne filtre plus les contraintes. Il les transmet.
Cheville et genou : quand le pied ne filtre plus
Quand le pied perd son rôle d’amortisseur et de stabilisateur, la cheville est la première à compenser. Elle travaille davantage pour maintenir l’équilibre, encaisse les torsions lors des pivots et finit par devenir trop rigide ou trop mobile.
Résultat : instabilité, fatigue articulaire et gêne parfois dès l’échauffement.
Beaucoup parlent de “faiblesse de cheville”, alors que le problème commence souvent plus bas.
Avec le temps, quand le pied et la cheville n’absorbent plus correctement, les contraintes remontent jusqu’au genou. Les micro-chocs s’accumulent, les freinages deviennent plus agressifs et les changements de direction tirent sur l’articulation.
Cela peut entraîner des douleurs diffuses, une raideur après les matchs et cette sensation de genou lourd ou fragile.
Le genou n’est presque jamais la cause, mais il est très souvent la conséquence.
Ce que les joueurs peuvent faire en priorité
Chez beaucoup de joueurs, le schéma est progressif.
- gêne sous le talon ou la voûte plantaire,
- tension à la cheville,
- inconfort au genou,
- baisse du plaisir et de l’intensité de jeu.
Et pourtant, le volume de jeu n’a parfois pas augmenté.
Avant de chercher une solution miracle :
- respecter les temps de récupération
- écouter les signaux faibles (une gêne qui revient n’est pas normale)
- vérifier la stabilité réelle à l’intérieur de la chaussure
Car même une bonne chaussure peut :
- manquer de soutien sous la voûte
- laisser le talon encaisser seul
- transférer les contraintes vers les articulations
Là où une semelle peut réellement aider
Quand le pied est mieux soutenu :
- le talon absorbe mieux les impacts,
- la voûte plantaire est maintenue sans s’écraser,
- la cheville se stabilise naturellement,
- le genou subit moins de contraintes parasites.
Une semelle adaptée peut :
- amortir les chocs répétés au talon,
- répartir les pressions sous le pied,
- améliorer la stabilité latérale, globale pied → cheville → genou.
En prenant soin de la base, on protège tout ce qui se trouve au-dessus.